Adaptation du roman de Panayotis Pascot, Paul pascot met en scène le fils qui s’adresse à son père, dressant un portrait de ce qui les unit, mais surtout, les désunit.

« Si tu colles ton doigt sur un miroir, le doigt en réflexion ne touchera jamais ton vrai doigt. […] Peut‐être que c’est ça, que j’ai toujours un millimètre d’écart, que tout me frôle, passe tout près mais ne me touche jamais. Il va bientôt mourir et je tiens ce "millimètre d'écart" de lui. Évidemment c’est une protection et il faut apprendre à ses enfants à se protéger aussi. Lui résiste face à la pénétration. Quand il sent que ça commence à rentrer, qu’il est sur le point d’être touché, d’être vulnérable. Il se lève et il part. Il quitte la pièce et un peu plus la vie par la même occasion. »
Dans le miroir d’une salle d’attente d’hôpital, face à son fils, le père réapparaît. Des deux, qui sera le prochain à mordre la poussière ?