Rares sont les œuvres pour orchestre et chœur composées par des femmes à l’époque romantique.
Le monde de la musique à cette époque-là ne leurs permettait pas d’avoir accès aux grands genres musicaux officiels et visibles. Tout juste pouvaient-elles écrire des pièces pour piano, des mélodies et des partitions à petits effectifs instrumentaux faites pour les salons. La Cantate « Hiob » est donc une rareté qui méritait d’être redécouverte. Conçue en hommage au prophète Job, cette partition est composée en 1831 par une musicienne incroyablement douée qui avait l’avantage en même temps que le tort d’être la sœur du célèbre Felix Mendelssohn… Fanny Hensel-Mendelssohn est donc restée dans l’ombre de son frère. L’ouverture de « Léonore » trouve toute sa place pour ouvrir un tel programme : l’unique opéra de Beethoven (Fidelio) est un hymne au courage féminin. La Messe n° 5 en la bémol majeur de Franz Schubert apporte une lumière apaisante pour clore ce programme de musique sacrée.